En 2016, une campagne d’acquisition de données géophysiques par des moyens héliportés a été déployée sur le territoire de Nouvelle Calédonie. Axée sur la connaissance de l’Ophiolite (les massifs miniers) mais également sur celle de l’eau souterraine et ses relations à l’océan (le biseau salé), elle a été réalisée essentiellement dans le cadre d’un programme de recherche du CNRT Nickel. Ce programme a été coordonné par le BRGM en association avec l’Université d’Aarhus (DK), l’Université de la Nouvelle-Calédonie et le service géologique de Nouvelle Calédonie (SGNC).
Cette méthode d’investigation du sous-sol est rapide, continue. Elle s’affranchit des contraintes d’accès au terrain et du couvert végétal. Elle est non invasive dans nos milieux potentiellement fragiles et donne accès à la résistivité du sous-sol par phénomène d’induction sans contact. Au-delà des acquis sur la structuration des nappes de péridotites, ces données trouvent des domaines d’application reconnus en prospection minière, en hydrogéologie ou encore pour la cartographie géologique en domaines complexes. Elle fournit en outre l’accès à une imagerie 3D du sous-sol dont la portée pour la compréhension et la vulgarisation des savoirs acquis sur la géologie néo-calédonienne est remarquable.
L’interprétation croisée et itérative des données géophysiques et géologiques permettra de mieux contraindre l’interprétation des données géophysiques à partir des observations géologiques au sol, et d’extrapoler les structures géologiques remarquables à partir de l’interprétation géophysique dans les zones où les observations de terrain sont faibles et/ou inexistantes.
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(c) crédits photo : BGRM et CNRT NC